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La semaine est terminée



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* format 2.35:1 selon IMDb
Godzilla vs. Mechagodzilla (Gojira tai Mekagojira)
de Jun Fukuda (1974)
Dans la foulée du premier Godzilla (1954), les studios japonais (principalement la Toho) ont multiplié de manière délirante, jusque dans les années 90, les kaiju-eiga (films de monstres), souvent avec des moyens très réduits. Godzilla vs. Mechagodzilla (premier du nom), qui s'inscrit dans ce mouvement, est une des nombreuses aventures de l'emblématique monstre, dans laquelle il fait face à une réplique mécanique de lui-même, concoctée par des extraterrestres tout droit sortis de la Planète des Singes. Le film vaut surtout pour ses combats hautement nanardesques entre Godzilla, qui cabotine comme jamais, Mechagodzilla, monstre mécanique digne des meilleures créations Mecanno (question et indice 2), Angilas, porc-épic dont le seul boulot est de se faire ridiculiser façon T-Rex contre King Kong (indice 1), et King Seezer, une bête à poil aussi ridicule qu'inefficace appelée en renfort par les Japonais. Entre les combats, l'intrigue d'espionnage JamesBond-esque est malheureusement un peu longuette, même s'il y règne une ambiance 70's très sympathique. A ne conseiller qu'aux amateurs du genre !
Stalker


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JSA : Joint Security Area (Gongdong gyeongbi guyeok JSA)
de Park Chan-wook (2000)
La réussite n’a pas toujours souri à Park Chan-Wook qui lors de la sortie de son 1er long métrage « Moon is the Dream of the Sun » en 1992 essuie un échec cuisant au box office ce qui le contraint à mettre en suspens sa carrière. Il passe alors de l’autre côté, celui du spectateur en devenant critique de cinéma. Il publie alors un essai (Discreet Charm of Watching Film - 1994), écrit des articles pour des magazines et participe à de nombreuses emissions consacrées au cinéma à la télévision et à la radio. Ce n’est qu’en 1997 qu’il a de nouveau l’occasion de réaliser un long métrage. Avec l’aide de son ami Lee Moo-young avec lequel il écrira régulièrement les scénarii par la suite, il écrit et réalise The Trio (aka Threesome) racontant l’histoire de trois amis en cavale. Mais ce film qui tend plus vers la comédie que son précédent et ne remporte pas non plus le succès escompté. Park Chan-Wook va alors se mettre à écrire plusieurs scénarii dont The Anarchists ainsi que The Humanist réalisé par son ami et collaborateur Lee Moo-young. Un scénario lui tient particulièrement à cœur, il s’agit de « Vengeance is mine » mais la noirceur et la violence de ce dernier fait peur aux producteurs qui refusent de financer ce projet. La suite on la connait, Myung Films lui propose le scénario de J.S.A qu’il accepte avant d’y effectuer quelques retouches telles que l’ajout du personnage de Sophie Jang, la femme qui enquête sur le drame. J.S.A est un succès retentissant à tout niveau et qui permettra au réalisateur de mettre enfin en scène son scénario qu’il a traîné depuis 7 ans pour réaliser le très conversé Sympathy for Mr Vengeance. Avec les récentes histoires des tests atomique de la Corée du nord, la session entre les 2 Corée revient sur le devant de la scène et le sujet de JSA est toujours d'actualité.
Ryo Saeba


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Le Pirate noir (The Black Pirate)
de Albert Parker (1926)
Seul survivant d'une attaque de pirates, un jeune noble décide de s'engager dans leur équipage pour venger la mort de son père (question). The black pirate est le quatrième métrage à avoir été tourné entièrement en couleur. Mais il s'agit avant tout d'un film d'aventure spectaculaire, au rythme soutenu. Le tout est emmené par le sémillant Douglas Fairbanks (indice 2) qui, comme à son habitude, n'hésite pas à donner de sa personne. Certaines de ses cascades resteront célèbres, à l'instar de sa manière si particulière de descendre du haut d'un mat (indice 1). Les enfants, ne faites pas ça chez vous.
Groucho Marx


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The Swimmer
de Frank Perry (1968)
Sorti de nulle part, un homme, vétu d'un simple maillot de bain, plonge dans une piscine (question). Il s'agit en réalité de celle de ses amis qu'il retrouve après s'être longuement absenté. Lors de la discussion qui s'ensuit, il s'aperçoit que le chemin qui le sépare de sa maison est parsemé de piscines. Il décide alors de rentrer chez lui en plongeant dans chacune d'elles. Mais le chemin, apparemment simple, sera révèlera être une véritable introspection du héros. Dans ce film étrange, Burt Lancaster est formidable (indice 2), et signe l'une des plus belles performances de sa carrière.
Groucho Marx


5



Quasimodo d'El Paris
de Patrick Timsit (1999)
Une de mes comédies préférées. L'humour est loin d'être lourd et les dialogues sont écrits à la perfection pour des acteurs qui en font des tonnes. Ainsi, Vincent Elbaz -génial- campe un Phoebus totalement beauf, Richard Berry un Frollo masochiste...etc. La parodie de Notre Dame de Paris se tient plutôt bien et la réalisation est plus qu'honnête. Bref, un excellent moment. En question, l'arrêt de bus d'El Paris avec la cathédrale dessus. En indices, Quasimodo enfant puis le conseil de guerre visant à l'exterminer.
Arnold J. Rimmer


6



L'Histoire sans fin (Die Unendliche Geschichte)
de Wolfgang Petersen (1984)
C'est incroyable l'impact que peuvent avoir quelques images vues un après-midi à la télé sur un enfant innocent (oui, c'est moi). En faisant les captures, à chaque fois que je voyais l'espèce de chien-loup (indice 1) bondir de sa tanière avec ses yeux diaboliques, même si je ne ressentais aucune peur, je ne pouvais empêcher un frisson glacé de me parcourir du bout des orteils au dernier des cheveux. Plusieurs fois d'affilée, au ralenti ou à vitesse réelle, le même frisson incontrôlable. C'est dire si Une Histoire Sans Fin m'a marqué profondément. En le revoyant plus de 15 ans après, en retrouvant cette ambiance de fin du monde, la lutte contre le néant qui absorbe tout (question), la désolation des marécages de la mélancolie où le cheval du héros se laisse mourir, je comprends pourquoi. Petersen a signé là un film d'aventure qui a marqué une génération d'enfants. Aujourd'hui je trouve que le film fonctionne toujours grace à des décors magnifiques et aux différentes créatures mécaniques saisissantes d'expressivité. Dommage que le jeune garçon qui joue Atreyu (le héros de l'aventure) soit si insupportable... (d'autres ajouteront la musique au rayon de l'insupportable, mais moi j'aime bien)
Stalker


7



Indiana Jones et le temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom)
de Steven Spielberg (1984)
Je ne vais pas alimenter le fameux débat "Quel est le meilleur Indiana Jones?". Le premier reste pour moi un chef d'oeuvre (voir mon Spielberg préféré) et le dernier un excellent film. Quant au "Temple Maudit", je ne sais jamais vraiment si je le préfère ou non. On atteint à mons sens la quintessence du film d'aventure. Démarrant à 100 à l'heure dans une scène d'intro monumentale, le film, qui s'éloigne du premier, nous emmène ensuite en Inde où Indy va aider des villageois contre une secte très méchante qui leur a enlevé leurs enfants et volé une pierre sacrée. Gore, violent, et terriblement drôle, le film accumule les scènes cultes (le repas, le sacrifice, la poursuite en chariot, le pont...) sur une formidable musique de John Williams.
Arnold J. Rimmer


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Limite
de Mario Peixoto (1931)
A bord d'une barque, un homme et deux femmes semblent dériver sans but sur une mer d'huile. Chacun d'eux se remémore des scènes récentes de leur vie. Influencé par des oeuvres tel que le Chien Andalou de Bunuel, Limite est un film inclassable, véritable poème filmé, au rythme lent, et à la mise en scène hypnotique, bercée par les compositions savamment choisies d'Erik Satie, Claude Debussy, Alexander Borodin, Maurice Ravel, Igor Stravinsky, César Franck, et Sergei Prokofiev. Une oeuvre muette importante du cinéma brésilien et du cinéma mondial qui fut restaurée à temps, bien qu'une bobine fut fort abimée et un passage à jamais perdu.
Groucho Marx


9



Jules et Jim
de François Truffaut (1962)
Visiblement un oubli des précédentes sessions FRCD, mon Truffaut préféré. La liberté de ton et de forme rejoint la libération des relations amoureuses et de la femme qui transparaît tout le long du film (et qui devait avoir des résonances avec la France pré-soixante-huitarde). S'il est vrai que le film, qui est visiblement très proche du bouquin de Roché, se place surtout du point de vue masculin, le point de focalisation en devient rapidement Catherine (Jeanne Moreau, à coup sûr un de ses plus beaux rôles, image 1 et indice 2), femme libérée, tour à tour aérienne et grave, espiègle puis profonde. Sa folie balayera tout sur son passage, la belle amitié entre Jules et Jim, l'amour, la jalousie... jusqu'au bout (indice 1). La langue est belle, les intonations sont inoubliables, comme la voix du narrateur (Michel Subor).
Bill Douglas


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* Extrait n°1 au format .avi
*** Extrait n°2 au format .avi
Hababam Sinifi
de Ertem Egilmez (1975)
Les élèves de la classe Hababam qui ont à peu près tous entre 25 et 30 ans tentent encore une fois de passer leur Bac. Fainéants, tricheurs, insolents, ils vont se confronter cette année à l'arrivée d'un nouveau sous-directeur (en question) qui est bien décidé à remettre de l'ordre dans l'école. Certainement la plus célèbre des comédies turques, on y retrouve tous les acteurs les plus connus de l'époque dont Kemal Sunal(au début de l'indice 2) qui sera marqué à vie par son rôle de Saban.
Arnold J. Rimmer


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L'antilope d'or (Zolotaya antilopa)
de Lev Atamanov (1954)
Une antilope magique (indice 2) est pourchassée par un maharajah (indice 1) espérant s'accaparer ses pouvoirs pour combler sa soif d'or. Un jeune paysan (question) essaiera de l'en empêcher. Avec la Reine des neiges, l'Antilope d'or fait partie des chefs-d'oeuvre de Lev Atamanov, souvent présenté comme le "Disney russe" et qui obteint avec ce court métrage une récompense cannoise. L'animation, utilisant la technique du rotoscoping, est fluide et subtile et contribuent à rendre ce conte magique.
Groucho Marx


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J'adore Huckabees (I Heart Huckabees)
de David O. Russell (2004)
Comme je suis flemmard, je reprends ce que j'avais écrit sur dvdclassik à sa sortie, et qui est toujours d'actualité après revision : I heart huckabees est un film franchement jouissif, qui prend un malin plaisir à tout détruire sur son passage : société de consommation, crise existentielle du cadre et attitude politique et environnementale des USA.... A ce titre, le dîner chez les parents adoptifs du soudanais est vraiment à se pisser dessus ! En quelques minutes tout y passe, dans un déluge qui n'est sans rappeler les comédies loufoques et existentialistes d'Allen. C'est en tous cas la meilleure comédie US que j'ai vu depuis un bon bout de temps. Délirant et intelligent. Un film de fumeur, sûrement, mais pas fumiste ni fumeux pour un sou, contrairement à ce qu'on a pu entendre ici ou là. On frôle parfois la caricature, mais ça montre bien que Russell ne se prend pas trop au sérieux et préfère prendre le parti d'en rire. N'oublions pas l'excellente musique de Jon Brion et des acteurs au top, Mark Wahlberg et Dustin Hoffman (indice 2), mais aussi Isabelle Huppert en parodie d'elle-même et Naomi Watts (indice 1)... ça compte pas je suis amoureux d'elle depuis Mulholland Drive.
Stalker


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* Photo de tournage - Film en couleurs - Photographe non crédité dans IMDB pour ce film
*** Affiche apparaissant dans le film
Camarades (Comrades)
de Bill Douglas (1987)
Souvenir d'une nuit sur Arte, "Comrades" reste au fond de ma mémoire comme un film elliptique, à la beauté sombre (la partie en Grande-Bretagne et la constitution d'un syndicat de travailleurs agricoles) puis lumineuse (les syndicalistes envoyés au bagne en Australie). Se nourrissant de ces considérations sociales tirées d'un événement historique, le film est aussi un hommage au pré-cinéma avec les apparitions successives de l'itinérant porteur de lanterne magique (Alex Norton sur l'image 1 et indice 2). Les martyrs de Tolpuddle sont encore aujourd'hui un symbole du syndicalisme britannique (indice textuel).
Bill Douglas


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La stratégie de l'araignée (Strategia del ragno)
de Bernardo Bertolucci (1970)
La grande période de Bertolucci (la seule intéressante ?). Questionnement sur la période trouble de la deuxième guerre mondiale en Italie, sur l'héroïsme et la lâcheté, sur la vérité et le mythe, le film est une transposition d'un roman de J. L. Borges. Appelé par l'ancienne maîtresse de son père (Alida Valli, indice 2), un jeune homme essaie de démêler la toile d'araignée qui a conduit à l'assassinat de son père, militant antifasciste. Bertolucci joue sur les allers-retours entre le présent et le passé (les acteurs jouant les mêmes personnages à 30 ans d'intervalle), perd le spectateur dans les méandres d'un beau village italien. Athos Magnani (fils), partagé entre le désir de faire la lumière sur le passé d'Athos Magnani (père) (image 1) et l'angoisse de découvrir la vérité, devra finalement choisir entre la vérité dérangeante qui pourrait détruire le mythe (indice 1) et la perpétuation édifiante et pédagogique pour les générations futures du martyr antifasciste. Une troublante ambiguïté qui tranche avec les récentes hagiographies du cinéaste...
Bill Douglas


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Safe
de Todd Haynes (1995)
Un film troublant, oppressant, envoûtant, une Julianne Moore plus exceptionnelle que jamais (indice 2 à côté de Jessica Harper qui a un tout petit rôle), la réalisation brillante de Todd Haynes (Wes Craven a dit que la scène qui se finit dans le parking sous-terrain - question - était une des plus effrayantes qu'il ait vu, alors qu'il ne s'y passe pas grand chose ; affaire de rythme et de cadrages), une fin ouverte dont on ne sait pas bien quoi penser... Voilà plein de bonnes raisons de voir Safe. De quoi ça parle ? Une femme bourgeoise (on peut penser au départ au personnage de Julianne Moore de Far From Heaven) perd pied dans sa vie, psychologiquement et physiquement, puisqu'elle devient allergique aux produits chimiques en tous genres et aux gaz d'échappements, ce qui l'oblige à quitter la ville pour rejoindre un étrange centre de convalescence. Il est bien difficile de dire si son état s'y améliore ou s'y dégrade...
Stalker


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Fist of Fury (Jing wu men)
de Lo Wei (1972)
Bruce Lee (indice 3) inutile de le présenter car encore aujourd'hui personne ne l'a oublié. L'homme qui est à la base de la passion de beaucoup pour les arts martiaux et le cinéma asiatique est toujours aussi charismatique et impressionant. La scène du parc interdit aux Chinois mais autorisé aux chiens, la scène du Dojo dans laquelle Bruce se bat contre une multitude d'adversaires ou encore le combat de fin contre Robert Baker, tant de scènes cultes qui font de Fist of fury un film indispensable. A noter que le film marque la dernière collaboration entre Bruce Lee et Lo Wei puisque c'est Bruce lui même qui réalisera Way of the dragon.
Ryo Saeba


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Oldboy
de Park Chan-wook (2003)
Oldboy on aime ou on aime pas mais le film ne laisse pas indifférent. La réussite du film, on la doit en grande partie à l’acteur principal, Cho Min Sik, qui délivre là une énorme performance. Tout le film est porté vers lui, il transmet au métrage l’immense énergie dont il fait preuve. Ce côté « surjoué » (non négatif) peux désorienter et agacer les non initiés car c’est une chose que l’on retrouve beaucoup plus dans le cinéma asiatique que dans le cinéma occidental. Que ce soit dans les expressions du corps et du visage que dans la manière de parler, il y a cette exagération démonstrative qui suivant la manière dont on la prend peut soit accentuer les émotions soit les rendre totalement grotesques. Tout dépend bien sûr de la manière dont c’est joué, il ne faut pas non plus dépasser « la limite » et Cho Min Sik je trouve réussit parfaitement à donner vie à son personnage en restant justement dans cette limite, quitte parfois à la frôler. La bande son composée en majeure partie de musique classique contraste avec la violence et le rythme effréné du film car il faut bien se le dire ce Oldboy est une véritable claque dans la gueule.
Ryo Saeba


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** affiche du film (la partie en vert est floutée)
La clepsydre (Sanatorium pod klepsydra)
de Wojciech Has (1973)
Joseph va rendre visite à son père dans un sanatorium où le temps s'écoule différemment, ce qui permet de maintenir le vieil homme en vie. C'est pour Joseph le début d'un voyage dans son subconscient et dans ses souvenirs. Le Clepsydre prend la forme d'un rêve, la logique des choses change, l'espace et le temps s'entremèlent, et pourtant chaque détail semble avoir son importance. A la recherche de son passé et de soi-même, le héros erre de scène en scène, dans des décors oniriques, macabres et labyrinthiques. La Clepsydre, c'est tout ce que j'attends du cinéma. Le film que j'ai révé de voir toute ma vie.
Arnold J. Rimmer


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Le Samouraï
de Jean-Pierre Melville (1967)
"II n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï; si ce n'est celle du tigre dans la jungle, peut-être...". La phrase d'introduction donne le ton du film. Solitaire, froid et impassible, le charismatique Alain Delon est parfait dans ce rôle de Samourai des temps modernes. D'ailleurs le film marque le début d'une longue collaboration entre Delon et Melville qui durera jusqu'à la mort du réalisateur en 1973. Film référence pour de nombreux réalisateurs, John Woo s'en est d'ailleurs largement inspiré pour réaliser The Killer. Certains auront peut être reconnu sur l'indice 2, l'ancienne gare du Boulevard Masséna.
Ryo Saeba


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Fat city
de John Huston (1972)
Groucho Marx