aucun organisateur en ligne
3

La semaine est terminée



1



Procès de singe (Inherit the Wind)
de Stanley Kramer (1960)
Encore un classique du cinéma hollywoodien. Inspiré de faits réels, Procès de singe raconte le procès d'un professeur (indice 2) accusé d'être allé à l'encontre des lois bibliques en enseignant la théorie de Darwin à ses élèves. Bien que les faits se passent en 1925, le débat est malheureusement d'une incroyable actualité. Malgré le sujet, le film ne tombe jamais dans le manichéisme, et traite le sujet avec subtilité. Le jeu des acteurs est tout simplement exceptionnel, que ce soit Spencer Tracy (question, de dos), Frederic March (indice 1) ou Gene Kelly dans un rôle cynique inattendu.
Groucho Marx


2

 *


* Format selon IMDB : 2.35:1
Les Salauds Dorment en Paix (Warui yatsu hodo yoku nemuru)
de Akira Kurosawa (1960)
C'est sûr, Kurosawa, cinéaste polyvalent par excellence, brille autant dans les films noirs contemporains que dans les films d'époque qui ont fait sa renommée. Et parmi ses films noirs, Les Salauds Dorment en Paix est peut-être mon préféré. Tout y est parfait. La structure narrative, et notamment la première partie (le mariage), phase d'exposition théâtrale menée tambour battant avec la horde de journalistes qui joue le rôle du choeur grec ; la réalisation du sensei, qui à mon avis atteint son apogée à partir de ce film et à travers ceux qui lui succéderont dans les année 60 (notamment Entre le Ciel et l'Enfer) ; et puis n'oublions pas le sujet et son traitement : vision pessimiste de la société japonaise corrompue et pourrie par le féodalisme qui subsiste dans le milieu des affaires et les administrations. En indices Takashi Shimura et Toshiro Mifune, les deux acteurs fétiches du réalisateur.
Stalker


3



Le Temps d'un week-end (Scent of a Woman)
de Martin Brest (1992)
Film assez classique sur le papier mais pourtant tellement efficace en grande partie grace à un Al Pacino qui nous rappelle ce qu'est le métier d'acteur. Il décrocha d'ailleurs enfin un oscar bien mérité pour sa performance d'aveugle. A noter que le film est un remake d'un film italien du même nom avec Vittorio Gassman (Profumo di donna de D. Risi - 1974).
Ryo Saeba


4

 *

 *
 *

 *
 *
 *
* format non respecté
** Chanson extraite d'un autre film où elle est interprétée à l'écran par le réalisateur du film à trouver
*** format non respecté
Ultranova
de Bouli Lanners (2005)
Le premier long métrage de l'acteur belge Bouli Lanners est une vraie réussite. Un film très sensible, juste, à l'atmosphère flottante, légèrement étrange, où se balladent des personnages un peu paumés. Paumés dans leurs vies et paumés à l'écran dans les paysages froids du plat pays que le réalisateur cadre en scope avec talent. Coup de coeur ciné de l'année dernière. Ceux qui ne l'ont pas vu lors de sa sortie pourront se rattraper avec le dvd sorti en Belgique. Voir aussi http://www.ultranova.be. Dans l'indice 1 (un peu tordu, ok), on pouvait entendre Bouli Lanners interpréter "Sunny" en yaourt finlandais dans l'excellent Aaltra, de Delépine et Kervern.
Stalker


5



L'année dernière à Marienbad
de Alain Resnais (1961)
Quand le Nouveau Roman est adapté par la Nouvelle Vague, ça donne un film complexe, où le temps ne suit pas un fil linéaire mais se perd dans un écheveau inextricable. La confusion temporelle qui atteint les personnages est transmise au spectateur par une multitude de flash-back et flash-forward. Le jeu des acteurs (proche par moments du cinéma muet - image 1 et indice 1) et les déplacements de caméra au milieu des personnages immobiles (indice 2) accentuent encore l'effet de suspension du temps. La voix de Delphine Seyrig et l'accent d'Albertazzi restent longtemps en mémoire...
Bill Douglas


6



Kuch Kuch Hota Hai
de Kara Johar (1998)
A la fac, Anjali et Rahul sont les meilleurs amis du monde mais Anjali aime Rahul en secret. Quand Tina débarque, Rahul en tombe amoureux au grand désespoir d'Anjali qui décide de partir. De l'amour entre Tina et Rahul naîtra une petite... Anjali. Tina décède des suites de l'accouchement mais a eu le temps d'écrire 8 lettre à sa fille qu'elle devra ouvrir à chaque anniversaire. Quand Anjali ouvre sa dernière lettre (à huit ans donc), elle apprend l'existence d'Anjali et le dernier souhait de sa mère: Que Rahul et Anjali (celle de la fac) soient réunis à nouveau. De l'amour, du rire, et des larmes. Impossible de résister à ce film qui vous emporte pendant trois heures sans jamais plus lâcher. Les réfractaires aux longues chorégraphies et aux ventilos dans les cheveux ne pourront que s'incliner devant tant de bonheur sur pellicule. Et à tous ceux qui trouveront ça cliché ou cucul, je leur dis: "Kuch Kuch Hota Hai c'est rien qu'un chef d'oeuvre. Na!". Sur ce je retourne écouter la BO.
Arnold J. Rimmer


7



Harlequin
de Simon Wincer (1980)
Un film étrange et fascinant. S’il est loin d'être parfait, Harlequin recèle pourtant son lot de scènes remarquables. Il le doit en grande partie à Robert Powell, magistral du début à la fin dans le rôle de Gregory Wolfe, un "magicien" qui s'incruste dans la vie d'un sénateur (et de sa famille) après avoir soigné la leucémie de son fils. Véritable guérisseur ou simple charlatan? La sympathie immédiate pour le personnage de Gregory Wolfe se transforme peu à peu en méfiance car le personnage se révèle plus dangereux qu'on ne pensait. En question le visage de Gregory Wolfe qui apparaît sur le sol de la cuisine de David Hemings. En indice 1, comment soigner une leucémie en 30 secondes chrono. Et en indice 2 une des nombreuses tenues "exotiques" de Robert Powell.
Arnold J. Rimmer


8



I... comme Icare
de Henri Verneuil (1979)
Plus que fortement inspiré par l'assassinat de Kennedy, I comme Icare est véritablement l'un des meilleurs thrillers du cinéma français, à la fois sombre et intelligent. Yves Montand (indice 2) y interprète le procureur qui, à l'instar d'Icare se rapprochant du soleil, cherche à atteindre la vérité. En question, la musique du film, signée par le prolifique Ennio Morricone, et en indice 1, l'une des scènes les plus marquantes du film où des volontaires participent à un prétendue expérience de mémoire qui s'avèrera relativement musclée.
Groucho Marx


9



Le roi et l'oiseau
de Paul Grimault (1980)
Je crois que personne ne m'en voudra si je parle de chef-d’oeuvre absolu de l'animation. Un film beau, poétique, drôle et terriblement bouleversant. Pas grand chose à ajouter.
Arnold J. Rimmer


10



Le cameraman (The Cameraman)
de Edward Sedgwick (1928)
Grand classique de Buster Keaton (indice 2), le film comporte son lot de scène d'anthologie, que ce soit les déboires de Buster avec sa caméra, la piscine, la partie de baseball, ou celles dans lesquelles un petit singe l'accompagne (indice1). Outre ses qualités indéniables de film burlesque, Le caméraman se démarque aussi par sa trame romantique et l'étonnante modernité du traitement du personnage principal féminin, incarné par Marceline Day qui a livré ici une interprétation toute en nuance (question).
Groucho Marx


11



Song of the exile (Ketu qiuhen)
de Ann Hui (1990)
Film autobiographique (la réalisatrice étant née d'un père chinois et d'une mère japonaise recontrée pendant la guerre), Song of the Exile d'Ann Hui est un film magnifique sur la différence et le melange des cultures. Les interprétations de Lu Hsiao-Fen et Maggie Cheung sonnent juste et Ann Hui manie sa narration à la perfection en incluant des flashback pour mettre en opposition les différences de cultures et le vécu de la mère et de sa fille. Song of the exile est un chef d'oeuvre tout simplement.
Ryo Saeba


12



Themroc
de Claude Faraldo (1973)
Sans paroles mais pas muet pour autant, nous avons à faire à un film inclassable. Themroc, un brave travailleur va revenir à une sorte d'état primitif et animal, et va même faire des émules dans son voisinage, au grand dam de la police locale... En question, Themroc est engueulé par son patron et on pouvait reconnaître les "bruits" de Romain Bouteille et d'Henry Guybet à la toute fin.
Arnold J. Rimmer


13



La neuvième configuration (The Ninth Configuration)
de William Peter Blatty (1980)
Il s'agit du premier film de William Peter Blatty à qui on doit l'exorciste et qui réalisera par la suite L'exorciste III. Stacy Keach incarne un psychiatre qui arrive dans un asile militaire se trouvant dans un château fort où règne une atmosphère plutôt glauque et morbide. Les confrontations avec les patients tous plus étranges et le passé des uns et des autres vont aboutir à de troublantes réflexions et révélations.
Arnold J. Rimmer


14



Christmas in august (Palwolui Christmas)
de Jin-ho Hur (1998)
Premier film du réalisateur Heo Jin-Ho qui a abandonné ses études de philosophie pour le cinéma, Christmas in august est un film magnifique et bouleversant. Avec beaucoup de simplicité et reposant sur un duo d'acteur qui nous livrent une vraie performance, le film nous rappelle que ces petits moments du quotidien passés avec sa famille et ses amis sont finalement tellement important. Un film encore méconnu dans nos contrées que je vous recommande de voir absolument.
Ryo Saeba


15



The Wild Wild Rose (Ye mei gui zhi lian)
de Tian-lin Wang (1960)
Si on ne devait garder qu'un seul film de la carrière de Grace Chang ce serait sans aucun doute Wild Wild Rose. Contrairement à la réputation du studio (Cathay) qui s'était faite grâce à ses mélodrames familiaux, comédies romantiques ou musicales, magnifiant une jeunesse composée de leur star système féminin et offrant à la fois un divertissement à la mode au jeune public tout en proposant un échappatoire au peuple encore tourmenté par la situation d’après guerre, Wild Wild Rose est un film très noir et pessimiste. Et c'est peut être ça qui le place dans la catégorie au dessus des autres films de la Cathay, Wang Tian Li n'hésite pas à aller par delà le divertissement pour offrir au spectacteur sa vision de Carmen de Bizet en reprenant à la fois les figures et les musiques. Avec ce mélange d’influences occidentales et chinoises et une Grace Chang envoutante, Wild Wild Rose est un film incontournable du paysage cinématographique du début des années 60.
Ryo Saeba


16



M.A.S.H.
de Robert Altman (1970)
Une capture cadeau. On y voit Elliott Gould et Donald Sutherland au centre d'une "cène" qui est ici le dernier souper du dentiste le mieux monté de l'armée. A l'image de cette séquence, M.A.S.H. est un vrai bonheur d'humour corrosif, distillé à travers ses personnages principaux, Hawkeye et Trapper, chirurgiens débonnaires et irrévérencieux qui se moquent joyeusement de la "morale" et de la rigueur militaire (indice 1). Robert Duvall a beau s'accrocher à sa bible (indice 2), il ne leur resistera pas...
Stalker


17



Profession : reporter (Professione : reporter / The passenger)
de Michelangelo Antonioni (1975)
Considéré par Antonioni comme le sommet artistique de sa carrière, "Profession reporter" emmêle les fils du récit dans un road-movie existentiel. Trois strates narratives se répondent tout au long du film : le reportage en Afrique (avec les images troublantes de la véritable exécution - indice 1), la femme de Nicholson partie à sa recherche et la fuite de ce dernier à travers l'Europe. Mais finalement, comme toujours chez Antonioni, les péripétites du scénario (revente d'armes) importent moins que le parcours intérieur du personnage principal. Les paysages magnifiques de la première partie (indice 2), les prouesses techniques (fameux avant-dernier plan avec la grille - image 1 - traversée par la caméra) sont au service de ce voyage subtil et passionnant.
Bill Douglas


18

 *

 *
 *

* image extraite d'une retransmission télévisée
** image extraite d'une retransmission télévisée
The Story of a Discharged Prisoner (Ying xiong ben se)
de Lung Kong (1967)
Les connaisseurs auront peut être reconnu les visages de Sek kin (indice 1) adversaire de Kwak Tak Hing dans les films de Wong Fei Hung mais également de Bruce Lee dans Operation Dragon et Patrick Tse (indice 2) père de Nicolas Tse et grande star du cinéma cantonais des années 60 que vous avez pu apercevoir en méchant dans Shaolin Soccer. Inspiration directe du A Better Tomorrow de John Woo, Story of a discharged prisonner est un polar efficace et représente un autre visage (plus réaliste) de ce que l'on a pu voir jusqu'à maintenant en terme de cinéma Hong-Kongais des années 60. Pour plus d'infos je vous redirige sur ce très bon article : http://www.hkcinemagic.com/fr/page.asp?aid=62
Ryo Saeba


19



Papa est en voyage d'affaires (Otac na sluzbenom putu)
de Emir Kusturica (1985)
Les plus fins analystes politiques du XXe siècle ont bien sûr conclu à la vue de la première image que le film se déroulait sous un régime communiste mais anti-stalinien, un pas leur suffisait alors pour déduire qu'il s'agissait de la Yougoslavie de Tito ! Outre l'aspect "drôlatique" indéniable de l'image (oui bon d'accord, c'est vrai, surtout pour les militants d'extrême-gauche), elle a de l'importance dans l'intrigue de ce premier succès de Kusturica à l'étranger (palme d'or quand même !) : c'est notamment à cause du commentaire qu'émet le fameux "papa" à propos de cette caricature qu'il est envoyé "en voyage d'affaires" (autrement dit dans un camp de travail). Beaucoup des thèmes qui nourissent l'oeuvre de Kusturica (l'hypnose/somnambulisme - indice 1, l'enfance, le suicide par pendaison !) et d'acteurs qui le suivent (rapide apparition - indice 2 - de Lazar Ristovski, l'éternel Petar Popara - dit "Blacky" - d'Underground) sont déjà présents.
Bill Douglas


20



Soy Cuba
de Mikhail Kalatozov (1964)
Quelques uns ont déjà cru le voir les semaines précédentes, le voilà enfin ! Le chef d'oeuvre posé sur une tégère, oublié, redécouvert et maintenant admiré par tous. La révolution cubaine dans sa diversité (les habitants des bidons-ville et les agriculteurs pauvres qui subissent l'impérialisme états-unien, les étudiants citadins rebelles et les paysans convertis à la cause). La plupart des plans sont à couper le souffle (l'enterrement de l'étudiant), les éléments naturels sont déchaînés comme les forces sociales libérées par la révolution (beauté des flammes - indices 1 et 2). Perso, je trouve le commentaire de Blumenfeld à côté de la plaque avec sa vision d'un Kalatozov indifférent à l'aspect politique du sujet. Spéciale dédicace à Arnold pour l'image 1, le voilà encore amoureux d'un bout de pelloche ;-) !
Bill Douglas


21



Le grand chantage (Sweet Smell of Success)
de Alexander Mackendrick (1957)
Autre classique du cinéma américain et du film noir, Le grand chantage raconte l'histoire d'un minable petit agent interprété par Tony Curtis, à la solde d'un des plus puissants magnats de la presse de Broadway interprété par Burt Lancaster. Cet homme tout puissant dirige ses vies professionnelle et familiale d'une main de fer et voit d'un mauvais oeil la relation entre sa soeur (indice 1) et un jeune guitariste de jazz (question). Film cynique sur le pouvoir, le grand chantage bénéficie d'un jeu d'acteur irréprochable, d'une histoire solide et intelligente et d'une photographie splendide.
Groucho Marx


22



L'Homme aux Colts d'Or (Warlock)
de Edward Dmytryk (1959)
Probablement à cause de la réputation de Dmytryk, souvent considéré comme un metteur en scène sans génie, mis à l'écart après avoir collaboré avec McCarthy, Warlock, même s'il a ses défenseurs acharnés, traîne encore parfois une réputation de film balourd, de grosse machine prétexte à mettre en scène sa brochette de stars. Quelle injustice pour ce western extraordinaire, sommet de lyrisme tragique, au scénario fin et complexe qui mélange thèmes classiques (la justice, la transformation et l'institutionalisation de l'Ouest) et plus originaux, comme l'homosexualité latente entre Blaisdell (Henry Fonda, indice 1) et Morgan (Anthony Quinn, étonnant de sobriété, dans un de ses tous meilleurs rôles - indice 2). Les décors, la photographie et la mise en scène de Dmytryk, qui sait utiliser le scope avec talent, sont au diapason, comme en témoigne par exemple le très beau plan de l'indice 1.
Stalker


23



Homerun (Pao ba hai zi)
de Jack Neo (2003)
Entièrement tourné en Malaisie par le prolifique Jack Neo, ce remake officiel du film iranien Children of Heaven (réalisé par Majid Majidi) est une métaphore sur l'indépendance de Singapour vis à vis de la Malaisie, proclamée en 1965. le film alterne la comédie légère et le drame touchant tout en procurant un sourire joyeux tout au long du visionnage. Il est de plus servi par une interprétation remarquable de la part de ces jeunes acteurs plein de talent, en particulier Megan Zheng qui a d’ailleurs obtenu un prix grandement mérité au Taiwan Golden Horse Awards pour sa prestation. Le film idéal pour découvrir le cinéma de Singapour.
Ryo Saeba


24



La vie de château
de Jean-Paul Rappeneau (1966)
Premier film de JP Rappeneau et premier film véritablement comique sur l'occupation allemande, La vie de château est une véritable bouffée de fraîcheur. Cette comédie trépidente et légère, permet de passer un agréable moment en compagnie de Catherine Deneuve (indice 2) et Philippe Noiret, encore jeunes espoirs du cinéma français, et d'acteurs confirmés, tel que Pierre Brasseur (indice 1) et Mary Marquet.
Groucho Marx


25



The Powerpuff Girls
de Craig McCracken (2002)
Film d'animation survitaminé et totalement jouissif, The Powerpuff Girls nous raconte la naissance de Bubbles, Blossom et Buttercup et leur première confrontation contre le singe savant Mojo Jojo. Doté d'un rythme rapide et parfaitement dosé, d'une réalisation sans faille et de répliques savoureuses, on prend un immense plaisir à suivre ces petites héroïnes qui peuvent détruire accidentellement une ville lors d'une partie de cache-cache avant de rentrer chez elle retrouver leur papa. En question, un extrait de la présentation des singes savants méchants créés par Mojo Jojo. En indices, c'est encore et toujours Mojo Jojo.
Arnold J. Rimmer


26



Le Christ s'est arrêté à Eboli (Cristo si è fermato a Eboli)
de Francesco Rosi (1979)
Adapté d'un livre autobiographique de Carlo Levi, le film décrit l'exil d'un intellectuel dans une des régions les plus reculées d'Italie, la Lucanie. Ce médecin qui n'a jamais exercé se trouve confronté aux archaïsmes du village dans lequel le régime fasciste l'a exilé. L'incurie du médecin sur place, l'exploitation des paysans (image 1), le cynisme des notables facsistes (indice 1), tout pousse Don Carlo vers ces villageois pauvres à qui il apportera finalement ses connaissances de médecin et son humanisme (sans jamais montrer ou ressentir une quelconque supériorité). Si le Christ comme le train ne sont jamais parvenus au village (et se sont arrêtés dans la ville proche d'Eboli), Carlo Levi comme Francesco Rosi ont résussi à saisir l'essence de ce rude peuple, contraint à l'exil aux Etats-Unis ou dans le Nord de l'Italie pour survivre (toute similitude avec des situations actuelles étant bien sûr à garder en mémoire). Gian Maria Volonte (indice 2) est au sommet de son art, tout en finesse et mélancolie, et il reste pour moi le meilleur acteur italien (et peut-être le meilleur tout court).
Bill Douglas


27



Boudu Sauvé des Eaux
de Jean Renoir (1932)
Ahhh, la gouaille de Michel Simon (indices 1 et 2) justifie à elle seule de voir Boudu sauvé des eaux. Quel plaisir de le voir jouer ce clochard innocent et débonnaire qui découvre la vie bourgeoise après avoir été sauvé de la noyade par un libraire altruiste. Renoir décrit avec légéreté et sans animosité un monde bourgeois hypocrite et superficiel. Devant ce monde étrange, Boudu se dit que finalement il n'était peut-être pas si mal sur son banc avec son chien...
Stalker