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La semaine est terminée



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Une femme est une femme
de Jean-Luc Godard (1961)
Allez, encore un petit Godard (qui est quand même globalement assez peu présent dans les sessions frcd précédentes). Et un bon, une comédie musicale Nouvelle Vague avec une vision très novatrice et tellement contemporaine du couple. C'est donc l'histoire de deux jeunes gens : Angela (Karina, indices 1 et 2) qui travaille dans une boîte de strip-tease et son petit ami Emile (Brialy). Un jour, pour une raison inconnue (c'est vrai que c'est quand même un peu macho...), elle a envie d'un enfant. Pour persuader Emile (qui n'est pas débordé d'enthousiasme par l'idée), elle est prête à tout : chantage, grève, etc... (ce qui n'est pas sans provoquer des disputes où les insultes fusent - image 1). Elle est finalement même prête à coucher avec le premier venu pour arriver à ses fins. Tout ça dans un tourbillon de chansons, de couleurs, avec des scènes tournées en pleine ville (en caméra cachée certaines fois). Une véritable étude sociologique, qui montre à quel point les mutations de cette période ont ébranlé le pays.
Bill Douglas


2



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*** Traduction française d'un extrait de dialogue
Suzhou river (Suzhou he)
de Ye Lou (2000)
Groucho Marx


3



Viva Zapata!
de Elia Kazan (1952)
Une réflexion passionnante sur le pouvoir et la corruption qu'il engendre. La prise de conscience, la lutte et l'exercice (très rapide) du pouvoir d'un paysan charismatique (incarné par un Brando plus grand que jamais - indice 1). Le fil historique complexe de la révolution mexicaine est admirablement démêlé : la dictature de Diaz, la prise de pouvoir par Madero, le bourgeois libéral (image 1 avant son exécution), le coup d'Etat de Huerta et la victoire populaire de Villa et Zapata, leur refus d'exercer le pouvoir et leur assassinat (indice 2). Pour Kazan, le pouvoir porte en lui les germes de l'oppression et Zapata, quand il est conduit à appliquer les méthodes de ceux qui ont toujours exploité son peuple, décide de rentrer chez lui et de lutter avec les siens. En restant pur, il devient une légende comme l'illustre la dernière séquence, qui laisse l'espoir d'une émancipation malgré la vision plutôt pessimiste de Kazan.
Bill Douglas


4

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* ---------> ATTENTION ! LA QUESTION 4 EST ANNULEE ! <---------
Le jour du fléau (The Day of the Locust)
de John Schlesinger (1975)
Le jour du fléau commence comme une satire de l'univers hollywoodien des années 30. On y croise toute une flopée de gens plus ou moins excentriques venus faire carrière dans le cinéma. Un jeune peintre (William Atherton en indice 1) débarque dans ce monde et va aller de désillusions en désillusions. Ainsi, le film dévie peu à peu vers un ton plus grave, parfois dérangeant, jusqu'à une fin terrifiante dont j'éviterais de parler ici. Je présente mes excuses à tous les joueurs pour m'être trompé de piste sonore. Une erreur idiote j'en conviens et que je ne saurais expliquer. Encore pardon.
Arnold J. Rimmer


5



Mr Mumble (Meng bo)
de Chun Man Yuen (1996)
Adaptation plus fidèle (mais sans les droits) du manga de Tsukasa Hojo : City Hunter (plus connu sous le nom de Nicky Larson en France) que la version de Wong Jing. Michael Chow (indice 2) est beaucoup plus proche du personnage que ne l'est Jackie Chan dans le film de Wong Jing tout comme Françoise Yip (indice 1), que certains ont pu voir dans Black Mask, ou encore l'acteur au physique atypique jouant Umibozu / Mammouth (indice 3). Sans être un chef d'oeuvre, on prend du plaisir a voir les gimmick du célèbre détective pervers et l'ambiance du film est assez fidèle à celle du manga même si les noms et l'histoire ont dû être quelque peu modifiés à cause des droits.
Ryo Saeba


6



La double vie de Véronique
de Krzysztof Kieslowski (1991)
Véronique et Weronika (Irène Jacob, indice 2) sont deux jeunes femmes qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. La première est française, l'autre polonaise, et elles ne se connaissent pas. Pourtant il y a comme un lien entre elles... Oui, bon. Ce n'est pas avec mes piètres talent de rédacteur que je pourrais résumer ce film correctement. De toutes façons ce n'est pas grave, La double vie de Véronique nous parle de sensations, d'impressions, et se ressent plus qu'il ne s'analyse. Le film enchaine les scènes d'une beauté exceptionnelle (le spectacle de marionnettes en question par exemple) avec virtuosité et les images portées par la musique merveilleuse de Zbigniew Preisner (en indice 1) et l'omniprésence de la sublime Irène Jacob marquent pour très longtemps. Un film porté par la grâce.
Arnold J. Rimmer


7



La barbe à papa (Paper moon)
de Peter Bogdanovich (1973)
Groucho Marx


8



Pedicab Driver (Qun long xi feng)
de Sammo Hung Kam-Bo (1989)
Sammo Hung / Lau Kar Leung; 2 chorégraphes et réalisateurs de légendes se retrouvent pour un combat d'anthologie (indice 3) dans Pedicab Driver. Comme d'habitude Sammo axe son film sur le thème la vengeance et fait tout pour que le spectateur prenne le parti de son personnage et ressente cette même hargne. Basé sur ce qui a fait la recette de ces productions dans la fin des années 80 / début des années 90, le film ne contient seulement que 3 gros combats (1 au début, 1 au milieu et 1 à la fin) mais quels combats ! Le 1er est une bagarre générale servant d'introduction au film (indice 1), le second est un combat de légende entre Sammo et Lau Kar Leung (indice 3) et le dernier qui oppose Sammo à Billy Chow (indice 2) devrait être pris comme exemple pour tout réalisateur de cinéma et prouve qu'on peut découper une scène de combat tout en enlevant rien à son efficacité. Avec un savant art du montage qu'il a toujours eu, ainsi que des coups d'une rare violence d'un Billy Chow véritablement "on fire", cette scène de combat restera dans les annales. Hormis une petite scène d'humiliation féminine assez dure et discutable moralement, le film est une vrai réussite et se doit d'être vu absolument par tout amateurs de cinéma d'action.
Ryo Saeba


9



The Big Hit
de Kirk Wong (1998)
Un film dans la plus pure tradition des comédies d'action HK mais réalisé avec des acteurs américains aux USA. The Big Hit c'est du 100% jouissif avec une bo génial, des répliques bien débiles et des scènes d'actions super efficaces (mais pas réalistes du tout). Cet esprit qui fera plus tard en grande partie le succès des Charlie's Angels, on le retrouvait déjà ici dans le film de Kirk Wong.
Ryo Saeba


10



Tigre & Dragon (Wo hu cang long)
de Ang Lee (2000)
Hommage aux Wu Xia Pian (films de cap et d'épée chinois) des années 60-70, et notamment aux films de King Hu, comme L'Hirondelle d'Or dont on retrouve l'actrice principale (Cheng Pei-Pei) dans le rôle de Jade la Hyène, Tigre & Dragon est un ravissement de chaque instant. Les combats sont magnifiquement filmés et chorégraphiés, à l'image du surprenant duel entre Li Mu Bai (Chow Yun-Fat) et Jiao Long (Zhang Ziyi) dans les bambous. Rien d'exceptionnel dans l'histoire et les relations entre les personnages, mais Ang Lee les raconte avec beaucoup de finesse, aidé par un casting impeccable. Ajoutez à ça un zeste de musique minimaliste et aérienne composée par le violoncelliste Yo Yo Ma, saupoudrez du charme de la jeune et pétillante Zhang Ziyi (indice 2), faites mijoter 2h à feu doux, et vous obtenez un divertissement de toute première qualité. Je ne m'en lasse pas.
Stalker


11



Mari Iyagi
de Lee Sung-gang (2002)
Mari Iyagi, vainqueur du grand prix au festival d'Annecy en 2002, raconte l'histoire d'un homme, salary-man parmi tant d'autres à Séoul, qui se souvient de son enfance dans un village de bord de mer. Souvenirs dans lesquels réalité, rêves et fantasmes se confondent. Le mélange de différentes techniques d'animation, traditionnelles et informatiques, donne à Mari Iyagi une identité visuelle unique qui participe à la poésie tendre et mélancolique qui s'en dégage. Un joueur m'a fait remarquer que ce film avait déjà été proposé à la session 19... Désolé, j'étais persuadé d'avoir vérifié.
Stalker


12



Le fleuve (The River)
de Jean Renoir (1951)
Groucho Marx


13



Hairspray
de John Water (1988)
Tracy Turnblade, une jeune fille obsédée par sa coiffure et par la danse ferait tout pour passer au Corny Collins Show, l'émission branchée des jeunes de Baltimore. Le jour où elle y parvient (indice 1), elle découvre jalousie et coups bas. Comédie musicale concoctée par l'apôtre du mauvais goût John Waters (qui s'offre le rôle d'un psy taré (en question)), Sur fond de lutte contre le racisme avec les bons d'un coté et les méchants de l'autre, Hairspray est moins trash que ses films précédents mais reste totalement délirant et bourré de personnages décalés. Sur l'indice 2 on pouvait reconnaître la magnifique Debbie Harry qui cache une bombe dans ses cheveux.
Arnold J. Rimmer


14



Maman Küsters s'en va au Ciel (Mutter Küsters' Fahrt zum Himmel)
de Rainer Werner Fassbinder (1975)
(coming soon)
Stalker


15



Le fantôme de la liberté
de Luis Buñuel (1974)
Série de sketches reliés par des liens souvent anecdotiques, "Le fantôme de la liberté" reste pour moi un des meilleurs exemples du surréalisme au cinéma. Et c'est la poésie incongrue de ces situations qui me touche finalement le plus, même si les retournements constants de la "normalité" sont inoubliables : le repas de la bonne société remplacé par le partage d'un moment... intime (indice 2) ; les représentants de l'ordre transformés en troskystes turbulents (indice 1) ; un juge incestueux (image 1) qui drague une jeune femme en lui disant qu'elle ressemble à sa défunte soeur ; le couple bourgeois scandalisé (mais aussi émoustillé) par les cartes postales de monuments célèbres donnés par un pervers à leur fille... A (re)voir dès que l'occasion se présente !
Bill Douglas